Une charte comme pierre angulaire
Les OSC et le Mouvement Gen Z proposent qu’une première concertation inclusive soit organisée autour de l’élaboration d’une Charte de la Transition. Ce document, selon leurs recommandations, devrait fixer les objectifs, la durée, le mode préparatoire ainsi que les balises démocratiques garantissant l’équité et la transparence des décisions. Cette étape initiale devrait également être l’occasion d’évaluer le rôle et l’impartialité des institutions actuellement en place, telles que l’Assemblée nationale, le Sénat, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la Haute Cour constitutionnelle (HCC). L’enjeu est de restaurer la confiance citoyenne dans les structures qui encadrent la vie politique. Une fois cette charte adoptée, les acteurs préconisent une seconde concertation élargie. Celle-ci viserait à définir une Stratégie nationale de refondation et impliquerait l’ensemble des composantes de la société, jusqu’au niveau des Fokontany. L’objectif est de construire un projet de transition qui reflète les réalités et aspirations de toutes les communautés du pays.
Expertise et engagement
La société civile et le Mouvement Gen Z assurent être prêts à mobiliser leur expertise pour contribuer à une transition « inclusive, apaisée et réussie ». Ils exhortent les autorités à saisir cette opportunité pour engager un dialogue franc, structuré et ouvert, capable de poser les bases d’une refondation institutionnelle durable. En filigrane, leur message est clair : sans cadre explicite et consensuel, la concertation nationale risque de manquer son objectif. Mais avec des règles établies, un calendrier défini et une participation citoyenne réelle, elle peut devenir le socle d’un nouveau contrat démocratique pour Madagascar.
Nikki Razaf








